Katarina Mazetti – Mon Doudou Divin

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Je vous présente le livre Mon doudou Divin écrit par l’auteure Katarina Mazetti, que je ne connaissais pas.

Née en 1944, Katarina Mazetti est journaliste, productrice radio et auteur de livres pour la jeunesse et de romans pour adultes. La France caracole largement en tête des pays où elle connaît un immense succès, notamment avec Le mec de la tombe d’à côté et Le caveau de famille, deux livres que je lirai également.

Quatrième de couverture :

Pigiste pour la presse féminine, Wera a épuisé tous les sujets… ainsi que son compte en banque. A la caisse d’un supermarché, elle tombe sur une petite annonce proposant un stage en spiritualité. Un sujet en or ! C’est parti pour trois semaines d’immersion à la Béatitude, en compagnie d’un apprenti gourou, d’une « petite mère », et de quatre autres volontaires pour réinventer Dieu : un médecin radié, un musulman iranien, une femme invisible, et Madeleine qui porte en permanence son sac à dos comme un fardeau.

Ressortiront-ils adeptes d’une nouvelle religion ou délestés de leurs préjugés ? Car tous, même Wera et son pseudo-cynisme, sont en quête de sacré. N’avons-nous pas tous besoin d’un doudou divin à dorloter ?

J’ai voulu lire ce livre car je l’ai découvert à travers un blog et le sujet m’interpelle. C’est un livre qui se lit très facilement, bien écrit et j’ai aimé l’originalité de la narration double, donnant donc la vision d’une expérience et les ressentis de mêmes vécus de deux personnes.

Tout au long du livre on nous apporte différentes façons de voir, différentes approches, différentes sensibilités, ce qui je trouve est intéressant pour qui est en recherche de spiritualité.

Je vous donne ici la première page du livre qui commence par un extrait de Circulaire, le  n°21, magazine pour lequel Wera a écrit les articles en rapport avec son immersion à la Béatitude :

Ils étaient issus d’horizons divers et n’avaient qu’une seule chose en commun :

Aucun n’entretenait de relation avec le bonhomme surnaturel et barbu qui passait ses journées sur un trône là-haut dans la stratosphère à trier les chèvres des moutons.

Ils n’avaient pas non plus le moindre désir de se mettre à quatre pattes plusieurs fois par jour pour prouver leur fidélité à une météorite noire. Ils n’adoraient ni ancêtres ni statues de pierre pas plus qu’ils n’espéraient l’arrivée de la grande comète. Mais ils ne se considéraient pas non plus uniquement comme un produit d’ADN assemblé par le hasard.

Avec une présomption frôlant la bêtise, ils tenaient pour démodées les pensées façonnées par les millénaires et considéraient comme leur droit et leur devoir de tourner le dos à tout cela pour passer à autre chose, avec les moyens dont ils disposaient : leurs réflexions, leurs rêves, leurs idées, leurs besoins.

Ils sont arrivés au lieu de stage et se sont installés dans les chambres affreuses et pleines de courants d’air, meublées de lits superposés en pin déclassé dont les matelas avaient sans doute quelques histoires peu ragoûtantes à raconter sur les hommes et leurs corps. Ils ont frissonné un peu et tourné le regard vers le haut, vers l’intérieur, ailleurs. Une petite contrariété de cet ordre ne viendrait certainement pas s’interposer entre eux et leur mission.

La mienne était d’apprendre ce qui les avait menés jusque-là, je voulais explorer une force motrice si puissante qu’elle semblait faire trembler les assises du monde, tant celui qu’on voit que celui qu’on porte.

On part alors à la découverte des raisons pour lesquelles chacun est venu ici, quels sont leurs fardeaux, leurs passés, leurs pensées, leur envies, leurs aspirations etc et nous allons aussi donc savoir leur devenir.

Ce livre m’a plu car il m’a fait réfléchir encore. A chacun de faire son avis et d’être interpellé ou non par ce genre de romans.