Mes lectures de Janvier 2013

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ce mois j'ai lu

J’ai décidé de faire un récapitulatif de mes lectures mois après mois. Et pour illustrer les ouvrages je vous propose une citation qui m’aura marqué, même si elle n’est pas un résumé de l’histoire, ni peut-être même pas représentative de la globalité. Le mois de janvier m’a apporté de vraiment très bons moments, avec 3 coups de coeur et d’autres belles lectures. J’ai fait de bons choix, j’espère que ça continuera dans cette direction. Vous pouvez cliquer sur une couverture pour en lire la chronique.

Ce mois j’ai lu …

… des livres coup de coeur :

une rose au paradis

Une rose au paradis – Barjavel

« On ne construit un monde imaginaire qu’avec des matériaux pris dans le monde connu. L’imagination, c’est de la mémoire passée à la moulinette et reconstituée en puzzles différents. Un être humain qui n’aurait uniquement été élevé dans du rouge, derrière des vitres rouges, ne pourrait jamais imaginer le bleu. Et Jim et Jif, malgré tout ce que leur racontaient leurs parents, surtout leur mère, ne pouvaient se faire la moindre idée de ce qu’étaient l’extérieur, l’espace. L’Arche était leur univers, leur univers avait des dimensions précises et une limite ronde : le mur dans lequel il était tout entier contenu. » 

l'armée des ombres

L’armée des ombres : Joseph Kessel

 « Ces gens auraient pu se tenir tranquilles. Rien ne les forçait à l’action. La sagesse, le bon sens leur conseillait de manger et de dormir à l’ombre des baïonnettes allemandes et de voir fructifier leurs affaires, sourire leurs femmes, grandir leurs enfants. Les liens matériels et les biens de la tendresse étroite leur étaient ainsi assurés. Ils avaient même pour apaiser et bercer leur conscience, la bénédiction du vieillard de Vichy. Vraiment, rien ne les forçait au combat, rien que leur âme libre. »

le col de l'ange

Col de l’ange – Simonetta Greggio

 « Tu lui manques, pourtant il ne t’a jamais eue. Juste serrée l’espace d’un instant. Effleurée. Mais tu as tatoué son coeur, tu l’as barré de ton nom, tu l’as verrouillé. Un amour non vécu n’est pas un amour perdu. C’est un amour qui vous perd, qui vous possède plus que vous n’en êtes dépossédé. »

Et un bonus : « Lorsqu’on souhaite à un nouveau-né une longue et bonne vie, il  faudrait par la même occasion lui souhaiter une douce mort, une fin sereine. La mort est aussi importante que la vie. Cette hypocrisie, ce manque de clairvoyance, me frappent plus que jamais. »

… des livres que j’ai beaucoup aimé :

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Lira bien qui lira le dernier – Hubert Nyssen (j’aurais presque pu le mettre en coup de coeur)

« Désirer, c’est à la fois prendre conscience d’une absence et tendre vers sa résolution, c’est percevoir et agir. Or la lecture n’a pas d’autre vrai mobile. Elle n’est justifiable que dans la mesure où elle répond à cet appétit de vivre, d’éprouver, de ressentir, de connaître, bref dans la mesure où elle répond au désir par le plaisir. »

Un bonus : « la rage d’écrire par rage d’exister, un besoin de donner de la voix dans le tumulte où l’on pourrait n’être pas entendu. »

La maison où je suis mort autrefois

La maison où je suis mort autrefois – Keigo Higashino

Un extrait : « De l’autre côté de la route, face à la station-service, s’étendait le parking gratuit du lac de Matsubara. J’y garai la voiture et coupai le moteur. La pluie frappait violemment le pare-brise. La radio FM crachait un morceau de Kenny G., « Going Home ». Je baissai un peu le volume et j’attendis que Sayaka se décide à parler. A la fin du morceau, elle prit la parole : – Ma fille s’appelle Miharu, pour « beauté épanouie ». – Miharu, ai-je répété en traçant les caractères chinois dans le vide avec mon doigt. C’est un joli nom. – C’est mon mari qui l’a choisi. Depuis longtemps il s’était dit que, s’il avait une fille, il l’appellerait Miharu. – Il y a des types comme ça, qui ont ce genre d’idée, remarquai-je en souriant. Elle doit être mignonne. – C’est ce que je pense le plus souvent. – Le plus souvent ? – Oui, parce que, de temps en temps, je me dis que ce serait mieux si elle n’existait pas. »

la fiancée des corbeaux1La fiancée des corbeaux – René Frégni

« Dans les guides touristiques et les romans d’amour qui se lovent au creux d’une crique, d’un vallon, dans un mas à l’abri du Luberon, la Provence est bleue, sensuelle, galéjeuse. La Provence n’est pas un hamac tendu entre juillet et août à l’ombre d’un figuier ; elle n’est florentine qu’en s’approchant de la mer et des vignobles. La Provence est âpre, brutale, contrastée. Je l’aime parce qu’elle est imprévisible et sauvage. En été elle brûle tout ce qui se hasarde hors de ses ombres maigres, elle tire sur l’argile et fait éclater les maisons. L’hiver elle fend les arbres et les pierres, elle traverse les villes comme un rasoir ouvert. » 

ru

Ru – Kim Thuy

Chronique programmée pour le 02 février

« Mes parents nous rappellent souvent, à mes frères et à moi, qu’ils n’auront pas d’argent à nous laisser en héritage, mais je crois qu’ils nous ont déjà légué la richesse de leur mémoire, qui nous permet de saisir la beauté d’une grappe de glycine, la fragilité d’un mot, la force de l’émerveillement. Plus encore, ils nous ont offert des pieds pour marcher jusqu’à nos rêves, jusqu’à l’infini. »

… des livres que je n’ai su finir :

le k

Le K – Dino Buzzati

50 nouvelles dans cet ouvrage. Je pense que ce n’était pas le bon moment pour moi. Je le reprendrai plus tard.

Et voilà pour ce petit tour du mois de janvier en lectures. 8 ouvrages dont 1 lu partiellement. Je vous dis à la fin du mois de février pour un nouveau récapitulatif, qui je l’espère mettra en lumière encore d’autres belles lectures.